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Alerte tornades : que se passe-t-il vraiment ?

Dessin de tornade. Par Mahaut De Lataillade Par Mahaut De Lataillade

La tornade, fascinante et terrifiante, fait partie des évènements climatiques les plus puissants et dangereux. Mais ses vents très forts, renfermés en tourbillon, ne se forment pas dans n’importe quelle condition.

On préfère généralement ne pas se trouver sur le chemin d’une tornade et ce n’est pas sans raison. La tornade est considérée comme le plus intense des phénomènes météorologiques, selon Météo France. Ce tourbillon contient des vents violents pouvant dépasser 300 km/h. Leur pouvoir destructeur est supérieur à celui d’un cyclone tropical, mais leurs effets sont beaucoup plus limités dans le temps et dans l’espace. Elles peuvent provoquer des dégâts considérables en détruisant des bâtiments ou en soulevant des arbres et des voitures. Mais le plus grand danger vient des débris projetés à toute vitesse. Mieux vaut évacuer les parages.

Le calme avant la tempête

Si les tornades sont rares en France, c’est qu’il faut des conditions très spécifiques pour que la situation tourne en tornade. Le plus souvent, elles prennent naissance sous un cumulonimbus – gros nuage caractéristique des orages. Et ce sont en particulier les orages supercellulaires qui produisent des tornades. Extrêmement violents, ils sont plus vastes, plus durables et contiennent des vents plus forts. Pour comprendre comment se développe une tornade, il faut donc commencer par s’aventurer au cœur de ces orages.

L’emballement du cumulonimbus

En été, quand le soleil réchauffe le sol, de l’air chaud et humide s’en échappe. Plus léger, il monte dans l’atmosphère, où il rencontre de l’air froid et sec. À son contact, la masse d’air chaud contenant de l’eau sous forme gazeuse se condense et forme des gouttelettes. Ceci crée un cumulus (nuage). Plus l’air en altitude est froid et sec, plus l’air chaud et humide s’élèvera et le nuage grandira. C’est ainsi que se forme le cumulonimbus, qui peut atteindre jusqu’à 15 km de haut et de large. 

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La frénésie du supercellulaire

Pour qu’un orage supercellulaire se mette en place, il faut ensuite une importante variation de vitesse ou de direction des vents en fonction de l’altitude. Les vents rapides en altitude, et ceux plus lents au sol, provoquent dans le nuage la rotation de l’air le long d’un axe horizontal. Puis, le courant d’air ascendant du sol vers le cumulonimbus redresse un peu ce rouleau horizontal vers la verticale, formant ainsi un tourbillon d’air appelé mésocyclone. Le nuage tout entier se met ensuite en rotation, formant l’orage supercellulaire, généralement accompagné de pluies, de grêlons et d’éclairs. 

La fougue de la tornade

Si les vents prennent de la puissance, une tornade peut voir le jour. Les pluies contenues dans le nuage refroidissent et alourdissent l’air, ce qui crée un courant descendant, qui entoure le mésocyclone et le tire vers le sol. Un cône se forme sous le nuage et finit par atteindre le sol : c’est la tornade. 

Lorsque l’équilibre entre les vents ascendants et descendants n’est plus maintenu, que les différences de température ou d’humidité s’estompent, ou lorsque la tornade rencontre un relief, elle perd son élan et disparaît. Vous pouvez alors sortir de vos abris et espérer retrouver tout le monde sur pied.

Lise de Crevoisier

Sources: