Passions animales

Un couple de chimpanzés et deux petits. Par Suju, https://pixabay.com/fr/photos/chimpanz%C3%A9s-singe-singes-m%C3%A8res-3707292/ Par Suju, https://pixabay.com/fr/photos/chimpanz%C3%A9s-singe-singes-m%C3%A8res-3707292/

Le romantisme de la chauve-souris

Deux chauves-souris dorment accrochées à une branche. Par Simon Berstecher, https://pixabay.com/fr/photos/renards-volants-bat-2237209/
Par Simon Berstecher, https://pixabay.com/fr/photos/renards-volants-bat-2237209/

Nous autres humains pourrions trouver qu’en termes de reproduction, les chauves-souris manquent cruellement de romantisme … À l’automne, les mâles et les femelles vivant à des endroits séparés durant l’été se rejoignent directement dans un hibernacle (l’endroit où les individus vont réaliser leur hibernation annuelle). Et c’est là que tout se joue, avec une rapidité fulgurante. Les mâles s’accouplent avec les femelles les plus proches, sans aucune autre forme de sélection. C’est ce que l’on appelle un accouplement de promiscuité. Premier arrivé, premier servi !

Pierre Tousis

Loin des yeux, près du cœur

Un gorfou sauteur. Par Michael Frankenstein, https://pixabay.com/fr/photos/pingouin-gorfou-sauteur-zoo-2104173/
Par Michael Frankenstein, https://pixabay.com/fr/photos/pingouin-gorfou-sauteur-zoo-2104173/

Chez les oiseaux, c’est près de 90 % des espèces qui ont un mode de vie monogame. L’exemple le plus frappant est le gorfou sauteur, chez qui les couples restent fidèles toute leur vie ! Le secret de leur longévité réside dans la distance. Chaque année, les mâles et les femelles ne passent que trois mois ensemble, le temps que les poussins aient atteint une certaine maturité. Mais à chaque retrouvailles, les couples se rassemblent à l’identique au retour de leurs longues migrations.

Pierre Tousis

Pas de pitié pour les petits

Un couple de lions se prélassant l'un à côté de l'autre. Par Joshua J. Cotten, https://unsplash.com/photos/Q2SC_YN6qsw
Par Joshua J. Cotten, https://unsplash.com/photos/Q2SC_YN6qsw

Le lion et son harem sont l’exemple le plus connu de polygynie : l’accouplement d’un mâle avec plusieurs femelles. Le lion dominant maintient l’unité du groupe, en défend le territoire, et chasse les autres mâles y compris ses propres fils lorsqu’ils grandissent. Les jeunes lions errent alors en solitaire ou rejoignent des groupes de lions célibataires. En chassant le mâle dominant d’un autre groupe, ils prennent sa place et éliminent ses lionceaux.

Lina Vigneron

Madame et sa cour

Une buse des Galapagos. Par AussieActive, https://unsplash.com/photos/fDdCgdiwGJ8
Par AussieActive, https://unsplash.com/photos/fDdCgdiwGJ8

Pour la buse des Galapagos, c’est la femelle qui s’accouple avec plusieurs mâles, jusqu’à sept en une saison des amours ! C’est ce que l’on appelle la polyandrie. La femelle et ses mâles se relaient ensuite pour couver les œufs, protéger le nid, et nourrir les oisillons jusqu’à ce qu’ils prennent leur envol. Cette dynamique permet à la femelle d’assurer son succès reproductif et la survie de sa couvée.

Lina Vigneron


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Paix et testicules

Un couple de chimpanzés et deux petits. Par Suju, https://pixabay.com/fr/photos/chimpanz%C3%A9s-singe-singes-m%C3%A8res-3707292/
Par Suju, https://pixabay.com/fr/photos/chimpanz%C3%A9s-singe-singes-m%C3%A8res-3707292/

Les chimpanzés vivent en groupes où plusieurs femelles et mâles s’accouplent entre eux. Cette dynamique est appelée polygynandrie. La confusion de paternité qui en découle diminue l’infanticide et permet aux femelles de faire appel à plusieurs mâles pour s’occuper de leur progéniture. Pour les mâles, cela leur permet d’économiser le temps et les ressources allouées à la compétition. La compétition ne se fait plus qu’entre les spermatozoïdes, ce qui pourrait peut-être expliquer la taille exceptionnelle des testicules de chimpanzé (environ 110 g, comparés à 28 g pour un gorille).

Lina Vigneron

La Reine de cœur

Une fourmi rouge. Par Krzysztof Niewolny, https://pixabay.com/fr/photos/fourmi-rouge-reine-femelle-insecte-4184750/
Par Krzysztof Niewolny, https://pixabay.com/fr/photos/fourmi-rouge-reine-femelle-insecte-4184750/

La loi est dure chez les fourmis. La ou les reines, les gynes, sont les seules capables de se reproduire, les ouvrières étant stériles. Les mâles sont encore plus marginalisés dans ces matriarcats : nés d’un œuf non fécondé, ils possèdent moitié moins de matériel génétique et sont destinés à mourir juste après l’accouplement. Le vol nuptial est une hécatombe : les femelles emmagasinent les gamètes de leur partenaire dans leur spermathèque, l’abandonnent et tentent d’établir à leur tour une colonie. Cet unique accouplement permet à la reine de pondre pendant des années.

Edwyn Guérineau

Sources :