Ferme urbaine : pour un Paris réussi

Loin de pouvoir nourrir toute une ville, l’agriculture urbaine nourrit beaucoup d’espoirs, tant sur les plans environnementaux que sociaux. Les formes, nombreuses et diversifiées, sont réfléchies sur mesure pour chaque environnement.

Des tomates sur les toits des immeubles, des endives dans les parkings et des courges sur les trottoirs, voilà à quoi pourrait ressembler Paris en 2121. L’agriculture urbaine, et plus largement la végétalisation, connaît un essor ces dernières années. La plus grande ferme urbaine d’Europe devrait d’ailleurs voir le jour prochainement. Elle s’étendra sur 14 000 m2, perchée sur le toit du parc des expositions de Paris. Malgré ce type de projet ambitieux, même en 2121, l’agriculture urbaine ne nourrira sûrement jamais plus de 10% de la population parisienne. Mais ses rôles dépassent l’alimentation : réduction des îlots de chaleur (des microclimats artificiels imputables à l’urbanisme et aux activités humaines), bien-être des citadins, création de lien social et sensibilisation du public à la provenance et au mode de culture de ses aliments. Aujourd’hui, les productions existantes diversifient leur activité pour être viables (sans parler des nombreux projets qui ne survivent pas) : atelier de découvertes, location de parcelles à des particuliers, restauration, etc. La plupart se veulent bio (ou équivalent) et certaines travaillent à l’insertion par l’emploi. Différents types de réalisation sont possibles. Dans les caves et parkings, sous atmosphère contrôlée, on cultive des légumes qui ne nécessitent pas de lumière comme les champignons et les endives. La culture en pleine terre possible dans les rues s’exporte difficilement sur les toits, la plupart des infrastructures ne pouvant supporter la masse de terre. Les systèmes hydroponiques y sont donc favorisés, étant légers et très économes en eau grâce à un circuit fermé.

Zomme sur l'hydroponie. Infographie par Laurène Sarradin.
Crédits: Laurène Sarradin

Laurène Sarradin