De nombreux articles ont relayé cette information avec enthousiasme : les plantes pousseraient mieux avec certaines musiques, et moins bien avec d’autres. Ainsi, plusieurs agriculteurs ont observé qu’en exposant leurs cultures à du Bach ou du Beethoven, ils obtenaient une augmentation du rendement. D’après une expérience menée par Dorothy Retallack en 1973, des plantes exposées à de la musique classique auraient grandi en direction du haut-parleur, tandis que celles exposées à du rock s’en seraient éloignées.
Cependant, il s’agit uniquement de témoignages éparpillés, et il n’existe pas de véritable preuve scientifique. La génodique est une théorie selon laquelle les plantes seraient sensibles à des musiques particulières. Ces musiques correspondraient à la suite de fréquences produites pendant la synthèse d’une protéine par « la succession des accrochages d’acides aminés », a même été classifiée comme une pseudo-science par l’AFIS (Association française pour l’information scientifique).
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Et pourtant, l’idée que les plantes réagissent à la musique n’est pas totalement absurde. « Les sons sont des oscillations hautes fréquences susceptibles d’exercer un stress mécanique sur les plantes : elles peuvent le ressentir par l’intermédiaire de mécanosenseurs. Ces stimulations peuvent générer un stress oxydatif chez les végétaux et donc avoir un effet sur leur croissance et peut-être même leur permettre de lutter contre certains pathogènes. Mais on parle ici de sons purs de physicien et pas de mélodies » expliquait en 2017 Alexis Peaucelle, de l’INRA de Versailles, à Sciences et Avenir.
Ainsi, il est possible que les végétaux réagissent à différents sons en fonction de leur fréquence. Mais on est encore très loin d’avoir identifié la musique idéale pour optimiser leur croissance. En attendant que la science tranche, rien ne vous empêche de faire écouter du Wagner ou du Queen à vos orchidées, afin de réaliser vos propres observations. Celles-ci ne seront pas forcément très scientifiques, mais l’expérience sera agréable.
Gaia Jouanna
Sources :
L'Octopus Journal 