Le jeu vidéo, nouvel outil médical ?

090702-N-1783P-003 CHARLESTON, S.C. (July 2, 2009) Hospital Corpsman 1st Class Guy Duke, left, and Electronics Technician 3rd Class Joshua Benedict demonstrate how the Physical therapy Department at Naval Health Clinic, Charleston use the Wii Fit’s yoga program as a therapy tool for patients. (U.S. Navy photo by MachinistÕs Mate 3rd Class Juan Pinalez/Released) Crédits: © U.S. Navy photo by Juan Pinalez

Les jeux vidéo semblent être prometteurs pour la rééducation des patients, mais la recherche dans ce domaine n’est pas aisée.

En France, chaque année, 150 000 personnes sont touchées par un accident vasculaire cérébral (AVC). Un vaisseau sanguin casse dans le cerveau et, privés d’oxygène, les neurones meurent. Si la personne survit, elle gardera des séquelles et, dans 80 % des cas, une paralysie d’un membre. Heureusement, le cerveau s’adapte. Dans les 14 jours qui suivent, un pic de plasticité permet à la personne de récupérer partiellement l’usage de son membre… à condition de suivre une rééducation lourde et des exercices quotidiens. C’est là que le jeu vidéo entre en scène. Attraper un verre d’eau 300 fois n’est pas un exercice motivant et de nombreux patients renoncent.

Lors d’un jeu, nous sommes plus enclins à répéter une action. Ces jeux doivent être spécialement adaptés pour inciter la personne à faire ses gestes de rééducation. Il faut aussi éviter au maximum les interfaces invasives décourageante : gants de données, marqueurs sur la peau… Une solution technologiquement aboutie est la captation de mouvement sur caméra. Malheureusement, il est très difficile de déterminer l’efficacité de ces méthodes de rééducation (cohorte de patient faibles ou protocoles trop différents). En 2019, une méta-analyse a montré des résultats encourageants mais peu significatifs pour les personnes faisant 30 minutes de jeu en plus de deux heures de thérapie conventionnelle. D’autres applications avec de la réalité virtuelle sont expérimentées, notamment pour traiter les phobies et syndromes post-traumatiques.

Quentin Vanbutsele