Le chem sex, c’est-à-dire la pratique du sexe sous l’influence de drogues (dure ou douce) est en augmentation. Mais cela peut se révéler dangereux.
« Chem sex » ? Mais qu’est ce que ça veut dire ? Faire de la chimie pendant le sexe ? Et non, le chem sex (chemical sex) c’est prendre des drogues quand on exerce le coït. Cette pratique issue de la culture gay anglo-saxonne est de plus en plus courante et séduit de plus en plus les hétérosexuels. En prenant de la méthamphétamine, du GHB (acide gammahydroxybutyrique) ou encore de la cocaïne, les adeptes recherchent des sensations d’euphorie, de désinhibition, d’exacerbation du plaisir et une connexion plus intense avec le/la partenaire. Cependant, même si cette pratique peut paraître particulièrement attrayante, les risques sont très importants, d’autant plus que les amants consomment en général plusieurs types de drogues simultanément. Ils sont exposés aux dangers courants des drogues comme l’overdose ou la dépendance. A cela s’ajoute un risque plus important de contracter des maladies sexuellement transmissibles comme l’herpès ou le SIDA, et d’avoir des problèmes de santé sérieux comme l’anxiété, les psychoses, la difficulté d’avoir des rapports sobres, etc. Car la désinhibition favorise les rapports non protégés. Ainsi les hommes sous PrEP (traitement qui permet de réduire les risques de contraction du VIH) et qui pratiquent le chem sex ont 30 % de risques en plus de contracter des infections sexuellement transmissibles (IST) que les autres hommes sous PrEP.
Camille Paschal