Que se passe-t-il dans notre corps lorsque l’on rit ?

Maquette d'un demi cerveau. Par Robina Weermeijer, licence unsplash / https://unsplash.com/fr/photos/IHfOpAzzjHM Par Robina Weermeijer, licence unsplash / https://unsplash.com/fr/photos/IHfOpAzzjHM

Rire influence notre humeur, mais également notre organisme. Les effets d’une bonne blague parcourent notre cerveau et nos muscles en passant même par nos différents organes : des modifications joyeuse dans l’ensemble de notre corps.

S’esclaffer entraîne des effets plus surprenants sur notre organisme que l’on ne pense ! Un rire peut survenir chez une seule et même personne de manières bien différentes. Il arrive souvent que l’on rigole pour faire plaisir à un proche, ou qu’une ambiance comique, voire absurde, nous décoche un sourire. Parfois, cette sensation est même tellement incontrôlable que l’ensemble de notre être semble vouloir exprimer sa joie. Mais que peut-il bien se passer dans notre corps durant cet instant bidonnant ? Si la réaction paraît instantanée, en seulement quelques millisecondes, notre organisme réalise de nombreuses missions.

Le parcours d’un influx nerveux

Tout d’abord, une information vient stimuler notre cerveau. Le signal peut être visuel, auditif, tactile et peut même provenir d’un souvenir, une forme de blague à retardement. Il est analysé par les aires sensorielles puis envoyé à l’avant de l’hémisphère droit, une zone nommée « centre cortical du rire ». Cette partie du système nerveux correspond à notre police personnelle de l’humour. Elle s’occupe de traiter l’information et de déterminer la réaction appropriée : rire ou rester blasé.

Quand le type de réponse est choisi, le signal est transmis au système limbique, le patron des émotions. Celui-ci détermine ensuite l’intensité de la réponse, allant du rire discret au fou rire exubérant. L’influx nerveux poursuit son voyage jusqu’aux aires motrices, responsables des mouvements du corps. Même le simple fait de rire demande l’utilisation de nombreux muscles.


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Une réaction musculaire 

Les premiers qui s’activent sont ceux dédiés à la respiration. Les muscles intercostaux et le diaphragme vont effectuer des contractions très courtes, des sortes de spasmes. En conséquence, les épaules seront secouées et les autres zones vont se détendre. On connait tous des personnes qui gigotent beaucoup pendant leurs fous rires. Autres muscles congestionnés rapidement : les petits muscles du visage qui engendrent une expression rieuse. Les coins de la bouche et les paupières sont attirés vers le haut, alors que les muscles de la mâchoire se relâchent.

Des effets secondaires variés

Mais un rire, ce n’est pas seulement une expression, c’est aussi un bruit. En même temps que ceux de la mâchoire, les muscles du larynx se libèrent, provoquant les vocalisations et les cris qui nous sont tant familiers. De jolis bruits que viennent rythmer les percussions de notre respiration saccadée formant une belle mélodie, du moins la plupart du temps…

Dans ces moments-là, notre système nerveux nous offre de jolis cadeaux : la libération d’adrénaline, qui augmente l’activité de l’organisme ; de noradrénaline, qui augmente l’activité cardiaque ; et d’endorphine, qui limite la sensation de douleur. Mais il y a aussi de mauvaises surprises, comme la contraction de la vessie ou la relaxation du sphincter anal : un grand fou rire implique de grandes sensibilités.

Edgar Fagot


Sources :

Chaput-Dugas,J., Chaput-Dugas,M., Gareau-Montion,E., Lalonde,M., Sergerie,K. (2004). Le Cerveau fait son comique. Collège Lionel-Groulx http://www.clubderirequebec.com/La%20biologie%20du%20rire.pdf