Les réflexes myotatiques nous maintiennent en bonne posture

Maquette en bois du corps humain (mannequin d'artiste). Par Hannah Alkadi, CC0 1.0 / https://bit.ly/3NLHNUl Par Hannah Alkadi, CC0 1.0 / https://bit.ly/3NLHNUl

Qui se douterait que la simple position debout était une question de réflexes ? Nos muscles squelettiques ne sont pas que des organes effecteurs : ils contiennent également des récepteurs sensoriels nommés fuseaux neuromusculaires, capables de détecter leur étirement. Lorsque cela se produit, le fuseau neuromusculaire émet un message nerveux qui est transmis à un neurone afférent. Celui-ci transmet à son tour l’information à un motoneurone périphérique, situé non pas dans le cerveau mais dans la moelle épinière. De cette façon, le circuit neuronal est court : on l’appelle arc réflexe. Le motoneurone périphérique libère un neurotransmetteur, appelé acétylcholine, qui induit la contraction du muscle initialement étiré : il s’agit d’un réflexe myotatique, une réaction rapide, innée, involontaire et stéréotypée. C’est ainsi que, par ce jeu musculaire inconscient, nous pouvons par exemple maintenir une position debout stable. Il n’y a donc pas que la marche qui est épuisante : rester debout n’est déjà pas de tout repos.

Sylvain Roy


Sources :

Sherwood, L., & Ectors, F. (2015). Physiologie humaine. De Boeck.

Trung Vo Toan. Étude comparative de l’initiation de la marche et du rattrapage de l’équilibre entre les enfants atteints de paralysie cérébrale et les enfants avec un développement normal. Pédiatrie. Université Paris Saclay (COmUE), 2015. Français. ffNNT : 2015SACLS268ff. fftel-01452515