Surdoués, HPI (haut potentiel intellectuel), intellectuellement précoces… ces enfants ont plusieurs nominatifs pour une même singularité. Celle-ci se traduit par une grande intelligence – selon les critères de mesure de la psychiatrie contemporaine –, une rapidité de compréhension et d’analyse ainsi que par une importante capacité de mémorisation. Leur intelligence est différente qualitativement avant de l’être quantitativement. L’enfant zèbre a ce qu’on appelle une pensée en arborescence, c’est-à-dire qu’il peut penser plusieurs solutions d’une réflexion en même temps. À cela s’ajoute une hypersensibilité émotionnelle, souvent envahissante. Considérée souvent comme un « phénomène de mode », parfois controversée scientifiquement, cette notion d’enfant zèbre est dans le phare des médias depuis quelques années, notamment suite aux avancées dans le domaine des neurosciences. Mais il ne faut pas faire le raccourci entre intelligence potentielle et performance tout comme entre compétence et réussite. De nombreux enfants zèbres sont ainsi en échec scolaire.
A chaque zèbre ses rayures
Aujourd’hui, on appelle donc ces enfants des zèbres. Mais pourquoi donc ? Seul équidé moderne non apprivoisé par l’Homme, le zèbre a un besoin inconditionnel de vivre en troupeau. A chaque zèbre ses rayures, ils se camouflent ensemble dans la savane et se reconnaissent entre eux. En somme, ils sont différents tout en étant semblables. Et pour qui se découvre zèbre à l’âge adulte ? Cela peut être vécu comme une délivrance ou bien un choc. En France, de plus en plus de centres psychologiques avec un pôle dédié aux adultes ont fait leur apparition.
Mathilde Ruby