Vincent Van Gogh, ou la personnification de l’artiste fou

Connu pour ses tournesols ou les mouvements dansant d’une nuit étoilée, il l’est tout autant pour son suicide ou son oreille coupée. Mais la folie est-elle à l’origine de l’artiste, ou sa vie d’artiste à l’origine de la folie ? Le peintre néerlandais fut diagnostiqué de nombreux troubles au fil des années : épilepsie, trouble bipolaire, schizophrénie, neurosyphilis… Mais aucun diagnostic médical ne fut décisif. Décrété artiste fou, la nature de sa folie restera floue. Et ses habitudes de vie n’étaient pas ce qu’on peut appeler saines, à l’image de nombreux artistes. Amateur d’absinthe entre autres, certains expliqueront ses gestes et moments d’absences par l’alcool et des conditions de vie difficiles. L’artiste, méconnu, ne mangera pas à sa faim et ne trouvera jamais de son vivant de reconnaissance pour son art. Dans Van Gogh, le suicidé de la société, Antonin Artaud écrivait : “un aliéné est aussi un homme que la société n’a pas voulu entendre”. Alors, qu’entendons-nous par artiste fou ?

Tiphaine Claveau