Sélection culture : quand les rêves impriment la pellicule

Illustration du cinéma. Par Edwyn Guérineau, Alexandre Morales, Rémy Fauvel et Joachim Taieb, https://pixabay.com/fr/illustrations/cin%c3%a9ma-film-cam%c3%a9ra-projecteur-4153289/ Par Edwyn Guérineau, Alexandre Morales, Rémy Fauvel et Joachim Taieb, https://pixabay.com/fr/illustrations/cin%c3%a9ma-film-cam%c3%a9ra-projecteur-4153289/

Avec cette sélection culture, la rédaction de l’Octopus vous propose un voyage onirique au cœur du septième art. Installez vous confortablement, gardez les yeux bien ouverts et laissez la fiction s’inviter dans votre salon.

Your Name, de Makoto Shinkai (2016)

Les rêves semblent souvent être la porte vers une autre réalité. Mitsuha et Taki, deux lycéens japonais, traversent des vies bien différentes. L’une, dans un petit bourg de campagne, perpétue les traditions shintoïstes et aspire à quitter sa campagne. L’autre, en plein Tokyo, vit à toute vitesse entre les cours, son travail et ses amis. Mais une nuit, les rêves de chacun vont les projeter dans l’existence de l’autre. Ces rêves, bien réels, vont se répéter, construisant une relation en creux entre les deux adolescents qui échangent ainsi régulièrement de vie le temps d’une journée. Poétique, rythmé et émouvant, Your Name nous parle de notre rapport au temps, à la mémoire et aux autres. Sa narration, qui peut d’abord sembler mièvre, nous saisit sans crier gare, servie à merveille par une animation vibrante et une musique remarquable.

Edwyn Guérineau


Brazil, de Terry Gilliam (1985)

Universal Pictures

Dans un monde rétro-futuriste orwellien, Sam Lowry mène une vie tranquille, entre l’étouffante paperasse totalitaire et les invectives de sa mère. Chaque soir, affublé des ailes d’Icare, il s’envole à la recherche de la femme de ses rêves dans un monde onirique dont il est le héros. Dans cette société loufoque et crasseuse où la machinerie bureaucratique s’emballe, on entrevoit les limites d’un système désincarné et déshumanisé dont la seule issue est le rêve … ou la folie. Avec Brazil, Terry Gilliam interroge le rapport entre réel et onirique et nous fait expérimenter, de manière terrible et absurde, les excès du modèle capitaliste.

Alexandre Morales


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Paprika, de Satoshi Kon (2006)

Madhouse

Paprika est un film d’animation japonais et un thriller de science-fiction qui nous plonge dans une enquête menée par un groupe de scientifiques. Ces derniers tentent de retrouver un criminel qui s’infiltre dans les rêves des gens à l’aide de la DC mini, une machine inventée par le brillant chercheur Kosaku Tokita. Le thème des rêves est ici exploité astucieusement par Satoshi Kon pour créer des scènes extravagantes, inquiétantes ou comiques. Par ailleurs, les images du film sont impeccablement traduites par les thèmes musicaux composés par Susumu Hirasawa. Paprika a été une référence majeure pour Christopher Nolan dans la création de son œuvre culte Inception.

Rémy Fauvel


La science des rêves, Michel Gondry (2006)

Gaumont

Mélancolique film de Gondry, La science des rêves est une avalanche d’idées et d’inventions loufoques qui vous donneront des envies de dé-formatage. Dans ce long métrage, Gael García Bernal est en quête de liberté aux côtés de Charlotte Gainsbourg et d’Alain Chabat. 

Comment les rêves se font-ils ? Laissez Stéphane Miroux (G. G. Bernal) vous l’expliquer :  «D’abord, une bonne cuillerée de pensées éparses, à laquelle vous ajoutez une pincée de réminiscences de la journée, avec un nuage de souvenirs du passé (pour deux personnes). Amour, sentiments, attachement et autres mots en “ment”. Le tout avec quelques chansons entendues la veille, des choses vues et une touche personnelle. »

Vous avez la recette, à vous de jouer !

Joachim Taieb