2121 : L’odyssée du cinéma

Vous avez connu la 4DX en 2020, mais que sera le cinéma 100 ans après ? Des réalisateurs et scientifiques se penchent déjà sur la sortie du remake 2121 : l’Odyssée de l’espace, l’occasion de réimaginer le cinéma sur plusieurs générations. 

Depuis l’apparition du cinéma en noir et blanc, notre société a connu de nombreuses évolutions cinématographiques suivant les révolutions technologiques. Des réalisateurs se sont penchés sur la question d’un cinéma plus vrai que nature. Les spectateurs toujours avides de plus d’immersion seront non seulement plongés dans le film, mais pourront même prendre la place de leur héros ou héroïnes. Ceci est déjà mis en place grâce aux technologies de réalité virtuelle ; le futur du cinéma se jouera dans l’appropriation des ces technologies. 

Le deuxième défi est de taille puisque l’objectif des réalisateurs est également de rendre l’univers modulable au gré des spectateurs. Pour cela, une équipe de neurologues de l’université de Zurich travaille à miniaturiser l’IRM et de mieux lire les pensées humaines avec l’aide d’une intelligence artificielle. 

L’idée cependant est de garder cet esprit, où l’on se déplace pour aller voir un film. Ainsi les salles de cinéma que nous connaissons actuellement seront adaptées. Les spectateurs pourront aller au guichet et acheter un billet pour le film de leur choix. Pour créer une immersion totale, il a été pensé, à partir des cabines de fusées spatiales, des cabines immersives, où le spectateur regarderait le film et en serait le héros.

Pour accompagner les spectateurs dans leur aventure cinématographique immersive, le cinéma aura besoin de réinventer les acteur·trice·s. Afin d’éviter à nos stars de cinéma favorites de devoir tourner un millier de scène, le cinéma pourra faire appel à des acteur·trice·s virtuel·le·s. A la manière de la chanteuse virtuelle Hatsune Miku, le cinéma pourra faire appel à des acteurs et actrices holographiques équipé·e·s d’un synthétiseur vocal. Les acteurs holographiques permettent de faire une économie considérable  sur le budget de la réalisation. Elon Musk, suivi par James Cameron et Luc Besson ont déjà investi 1,5 milliard de dollars pour démarrer sereinement la réalisation et continuer sur plusieurs décennies la recherche scientifique sur le cerveau. L’intelligence artificielle permet d’adapter le comportement du personnage en fonction des choix du spectateur. On pourra même faire revivre de défuntes stars du grand écran dans nos nouveaux films !  

Du côté financier, les productions pourront amortir les coûts de production en supprimant les cachets des acteurs et actrices et en exploitant plus longtemps les films. Grâce aux nombreux scénarios possibles, une seule personne peut voir plusieurs fois le même film sans se lasser et donc rapporter plus d’argent. 

L’enjeu est triple : neurobiologique d’une part (ils ont deux générations pour réussir à décoder l’activité cérébrale); technologique (il leur faut créer la technologie nécessaire pour lire la pensée humaine et également la technologie holographique pour remplacer les acteurs), et enfin scénaristique : il leur faudra imaginer des milliers de scénarios possibles pour satisfaire tous les spectateurs. 

Si en 1968, Stanley Kubrick révolutionnait le cinéma, en proposant ses expérimentations cinématographiques de son Odyssée de l’espace, en 2121 de nouveaux héros mèneront le vaisseau Cinema One vers de nouveaux horizons et pousseront les spectateurs aux limites du connu.  

Louise L. , Sofia R. et Manuel S.