Bientôt plus de poissons dans l’eau ?

Pêche à la senne au large du Pérou. © C. Ortiz Rojas

Le 21 Janvier 2019, l’association Bloom attaquait l’Etat pour « excès de pouvoir », réclamant les données de subventions européennes allouées au secteur de la pêche, ces subventions étant identifiées comme principale cause de la surpêche. A l’heure où une inquiétude croissante se fait ressentir face au fléau environnemental qu’est la pêche intensive, aucune réglementation n’est encore mise en place pour limiter le phénomène.

Le 25 octobre dernier, neuf députés alertaient le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume, sur les dangers de la pêche industrielle dans la Manche. Insurgés, tous faisaient écho de l’inquiétude générale face à la présence de chalutiers hollandais massifs au large de la Manche et demandaient leur interdiction. Ces bateaux de pêche industrielle utilisent des chaluts capturant un nombre considérable de poissons, représentant une menace pour la pêche artisanale. 

Outre des conséquences économiques, la pêche industrielle a des impacts écologiques catastrophiques puisqu’elle pille les ressources des mers et océans, engendrant notamment l’extinction de milliers d’espèces. Selon le World Wildlife Fund (WWF), d’ici 2050, la moitié des grandes zones de pêche ne parviendra pas à subvenir aux besoins des populations, mettant en danger la sécurité alimentaire. Elle plaide ainsi auprès des gouvernements en encourageant une baisse des subventions liées aux activités de pêche massive. 

En mars 2019, une autre ONG s’attaquait aux géants industriels de la surpêche. Avec sa vidéo intitulée « Le carnage de la pêche industrielle« , Sea Shepherd France fait le récit de son périple, à bord du « Sam Simon« , à la recherche de navires capturant les dauphins. Les membres de l’ONG dénoncent un « pillage des océans » et une pêche inutilement destructrice. 

Ce 17 juillet 2019, un rapport parlementaire présentait 27 mesures visant à instaurer une pêche plus durable dans l’UE. La mise en place de quotas ou encore la création d’un label européen de pêche durable sont envisagées.

Célia Khalif