La transparence est l’un des camouflages les plus efficaces du règne animal. Répandu dans le monde marin, le principe de ce procédé provient de la réfraction des rayons lumineux. Zoom sur ce phénomène aussi discret qu’intriguant.
L’océan est un immense milieu où il vaut mieux être aux aguets. Le danger peut provenir de n’importe quelle direction. Pour échapper aux prédateurs, les poissons et autres créatures sous-marines ont recours au camouflage afin de se dissimuler plus facilement dans les paysages immergés. Ils peuvent alors faire appel à l’une des techniques plus efficaces qu’il soit : la transparence. Ce procédé, retrouvé chez de nombreuses espèces de planctons ou de méduses, résulte de la réfraction de la matière. La réfraction correspond au changement de la direction de propagation d’une onde lorsque celle-ci passe d’un milieu à un autre, à l’instar des ondes lumineuses qui traversent le corps d’un poisson transparent dans l’océan. À noter que les animaux aux corps gélatineux, tels que les méduses, sont composés à 98 % d’eau, il est donc aisé pour ces organismes de développer un camouflage transparent.
La transparence n’est pas une recette miracle
La couleur du poisson est conditionnée selon son environnement. Malgré les propriétés transparentes de certains animaux marins, ce camouflage possède des limites. La transparence est, en effet, inutile dans les profondeurs océaniques où la lumière ne pénètre pas. De ce fait, la plupart des organismes marins transparents se développent essentiellement près de la surface ou dans les milieux semi-obscurs.
Ce camouflage reste cependant bien mystérieux car peu étudié par les scientifiques. Peut être que de prochaines expéditions océanographiques fourniront à la science de nouvelles données qui lèveront un peu plus le voile sur le plus discret des camouflages.
Guillaume Marchand
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