Un téléviseur de bonne qualité est un grand écran avec une image «de qualité».
Est-ce aussi simple ? Percevoir une belle image dépend de plusieurs facteurs et ceux-ci ont des limites.
La course à l’écran géant commence dès les premières télévisions en 1926s. Une limite arrive tout de même rapidement. Le rafraîchissement de l’image (nombre d’images affichées par seconde) sur l’écran dépend à l’époque d’un dispositif mécanique, soumis aux lois de la physique : le canon à électrons. Avec cette technique, plus l’écran sera grand, moins l’image sera fluide. Pour les missions Apollo la NASA doit pourtant travailler sur grand écran. Les ingénieurs sont inventifs et avec des jeux de miroirs sur rails ils arrivent à suivre les images des missions en détail.
Cependant, ce système est moins pratique pour un salon. Les écrans LED, les écrans à cristaux liquides (LCD) et les écrans plasma apparaissent alors. Avec eux la qualité d’image n’a fait qu’augmenter. Pour avoir une bonne qualité d’image ressentie, il faut que sa résolution soit bonne. La résolution, c’est le nombre de pixels dans une image de taille donnée. Or, si cette image est affichée sur un écran plus grand, il faut augmenter sa résolution pour conserver la même qualité ressentie. Mais y a-t-il une limite à cela ? Pour une télévision de salon, oui. À moins de vivre dans un cinéma, la taille d’un écran est limitée pour des raisons de pragmatisme. Si les pixels augmentent trop, l’œil humain ne distingue plus la différence.
Dans la vie courante, l’écran Retina d’Apple se trouve justement au plus proche de cette limite. Les écrans de télévision pourraient l’être aussi mais sont soumis à une contrainte : la taille d’un lieu de vie. Un écran trop grand ne sera visible qu’en partie, ou alors en s’éloignant… ce qui réduit encore une fois le besoin d’une forte résolution. C’est pour cela que les écrans en 4K sont inutiles lors d’une utilisation quotidienne. Seuls les écrans de cinéma peuvent montrer un réel intérêt dans l’utilisation de la 4K.
Le limitant n’est plus la technologie mais la biologie. Pour voir plus de pixels il faut augmenter l’œil humain. Et excepté réparer des défauts existants comme la myopie, il est aujourd’hui impossible d’augmenter ce que la rétine peut percevoir.
Agathe Delepaut