Si vous avez encore la chance d’avoir vos grands-parents, vous savez à quel point ils peuvent tenir une place importante dans une vie.
Cap sur la vieillesse !
Au XVIIIe siècle, les conditions étaient telles que la moitié des enfants mouraient avant l’âge de 10 ans, entraînant une espérance de vie basse, tournant autour des 25 ans. Sans compter les deux guerres mondiales, le XXe siècle fut un siècle de progrès, tant médical que technique, et l’hygiène de vie fut améliorée. Aujourd’hui, l’espérance de vie à la naissance est de 85,4 ans pour les femmes et 79,5 ans pour les hommes en France (Insee 2019). La conséquence directe de cette longévité record ? Les plus de 75 ans sont plus de 6 millions (Insee 2019) sur le territoire français, soit 9,3 % de la population ! Il nous a donc semblé important de vous en dire plus sur cette classe de la population : les personnes âgées.
Le vieillissement
Devenons-nous vieux une fois à la retraite ? Espérons que non ! Vos parents sont sûrement à un âge proche de la retraite, pourtant, la majorité est encore en forme, active et pleine de projets. Physiquement, nous nous exclamons souvent devant une personne d’une soixante d’années : « Tu fais 10 ans de moins ! ». Mais alors, comment définir à partir de quand une personne est-elle considérée comme vieille ?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit une personne âgée comme ayant plus de 65 ans. Un peu tôt n’est-ce pas ? Imaginez votre père, proche de la soixantaine, vous semble-t-il être une personne âgée ? Sur un plan biologique, hors pathologies, le vieillissement correspond aux processus biologiques et physiologiques changeant la structure et les fonctions de l’organisme.
C’est-à-dire que, tout au long de son existence, le corps est soumis à des facteurs génétiques, environnementaux, voire sociaux, entraînant un affaiblissement général de l’organisme.
La santé des personnes âgées
Il n’y a heureusement pas de généralités. Tout le monde connaît cette vieille dame approchant les 80 ans qui, fumant des cigarettes depuis une bonne soixantaine d’années, n’est jamais tombée malade de sa vie ! Malgré cette exception, les personnes âgées sont d’ordinaire plus fragiles. Perte musculaire, mémoire défaillante, insomnie, surdité : cette liste, loin d’être exhaustive, montre que nous devons en prendre soin.
L’augmentation de la longévité a pour conséquences des maladies propres aux personnes âgées, entraînant une baisse de leur autonomie et une multiplication des accidents domestiques (la fracture du col de fémur en est l’exemple parfait). Les chutes sont d’ailleurs la première cause de mortalité chez cette partie de la population, avec près de 400 000 personnes âgées concernées chaque année.Les pathologies les plus retrouvées chez les seniors sont entre autres le diabète, la maladie d’Alzheimer, les maladies cardio-vasculaires (hypertension, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde), l’ostéoporose (touchant surtout les femmes et augmentant le risque de fracture), les pathologies oculaires ou encore une perte d’audition.
Or, le traitement d’une personne âgée doit être adapté, car la façon dont l’organisme gère les médicaments évolue avec l’âge. En effet, le foie et le rein, deux organes indispensables du métabolisme, perdent en efficacité au cours de la vie. Les molécules restent alors plus longtemps dans le corps, sont moins bien éliminées et risquent de s’accumuler, entraînant de potentiels effets toxiques.
Dans la pratique, les vieux se retrouvent parfois avec des ordonnances d’une longueur inquiétante avec des risques d’interactions pouvant augmenter ou diminuer les effets pharmacologiques. Soyez donc attentifs aux médicaments de vos aînés. Médecin généraliste, ophtalmologue, cardiologue pour ne citer qu’eux, font chacun des prescriptions différentes, sans savoir ce que les autres ont pu prescrire. Si le traitement de vos grands-parents vous semble trop imposant, n’hésitez pas à en parler à un pharmacien.
Parfois, voire même assez souvent, les personnes âgées agacent certaines personnes. Peut-être parce qu’elles les confrontent directement à leur propre vieillissement ?Chérissons nos aînés, ils ont beaucoup à nous apprendre.
Léna Pedon