Dans le froid glacial de l’Himalaya, vivrait une étrange créature bipède à forme humanoïde. Terrifiant les alpinistes depuis plus d’un siècle, le yéti demeure aujourd’hui un des emblèmes de la cryptozoologie, cette science des animaux cachés. Entre mythe et réalité, explorons les secrets de l’abominable homme des neiges.

Yéti, migou, dzu-teh, kang admi, jobran. La créature anthropomorphe qui se cacherait dans les monts de l’Himalaya porte de nombreux surnoms. Si des poèmes datant de plus de 2 000 ans font référence à des « hommes sauvages », le mythe autour du yéti s’est majoritairement construit au début du siècle dernier.

En 1925, des membres de la Royal Society anglaise affirment avoir aperçu un étrange animal bipède à forme humaine. Vingt-cinq ans plus tard, l’explorateur anglais Eric Shipton prend en photo des empreintes gigantesques. Avec les années, les témoignages se multiplient et les cryptozoologues se passionnent pour cet étrange animal qui se dissimulerait dans le blizzard. Dans le même temps, le yéti envahit la fiction et on le retrouve dans Tintin au Tibet et dans les œuvres de H.P. Lovecraft par exemple. De nombreuses théories sont élaborées pour expliquer les témoignages. Certains pensent que le yéti n’est qu’une légende, d’autres imaginent que ces descriptions faites seraient celles d’un singe ou d’un ours qui se serait éloigné de son territoire habituel. Une partie de ceux persuadés de l’existence d’une créature mythique émet même l’hypothèse qu’elle pourrait descendre du gigantopithèque, un hominidé pouvant atteindre jusqu’à 3 mètres, vivant en Asie il y a plus de 100 000 ans. Depuis une dizaine d’années, les scientifiques ont pu analyser l’ADN des poils supposés appartenir au yéti ramenés par les explorateurs. Le résultat est sans appel. Les prétendues reliques de yéti sont en réalité des poils d’ours ou de chien. L’abominable homme des neiges ne vivrait donc pas dans l’Himalaya, mais uniquement dans notre imagination.

Baptiste Gaborieau

Image :
Et tu l’as déjà vu, toi, le Yéti ? / – euh… non, jamais !
Crédit : Antonin Cabioc’h.