Chaque jour, de grandes quantités de denrées alimentaires sont retirées des circuits de la grande distribution. Pourtant, beaucoup de ces produits sont encore consommables. Devant ce gaspillage, certains voient une occasion de se nourrir à moindre frais.
On ne les remarque souvent pas, mais ils sont pourtant bien là. Des parkings des supermarchés aux arrières courts des magasins, ils attendent l’heure de sortie des ordures pour passer à l’action. Leur but ? Récupérer la nourriture qu’elles contiennent.
Des aliments jetés par les magasins, c’est une réalité très commune. D’après une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) publiée en 2016, pas moins de 1,4 million de tonnes d’aliments serait ainsi détruit chaque année dans le secteur de la distribution en France.
Des stocks renouvelés trop rapidement, ou un dépassement de la date limite de consommation sont les raisons les plus fréquentes de ce gâchis. Mais, une date dépassée ne signifie pas nécessairement qu’un aliment est avarié, et en pratique une partie importante de ce qui est jeté est encore consommable. Pour ceux qui connaissent les bonnes adresses, il est tout à fait possible d’y trouver de quoi se nourrir convenablement.
Certaines denrées sont toutefois à proscrire. Si il est par exemple possible de consommer des légumes, du pain ou certains produits laitiers, il est en revanche totalement exclu de faire de même pour de la viande ou du poisson.
Hier plutôt associée à une situation de pauvreté, cette activité attire maintenant des personnes sans difficultés financières particulières : les “freegans” en sont un exemple. Parfois constitués en associations ou collectifs, ils mettent en commun les fruits de leurs expéditions. Même certains restaurants ont décidé de sauter le pas. Exit Rungis, ces derniers proposent désormais des plats complets aux ingrédients exclusivement issus de poubelles.
[1] Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
Guénolé Carré