« Chaudes » ou « froides » : quand les couleurs ont des températures

Louise Sudour

Brûlure du soleil jaune versus fraîcheur des forêts vertes. C’est sûrement en associant la couleur des paysages à leur température ressentie qu’est apparue la notion de couleurs « chaudes » et « froides ». En 1728, le Traité de la peinture et de la sculpture des Richardson théorise la notion. Depuis, les artistes s’accordent à diviser le cercle chromatique en deux : les couleurs de grandes longueurs d’onde, supérieures à 560 nanomètres (rouge, orange, jaune) sont « chaudes », tandis que celles de faibles longueurs d’onde (vert, bleu, violet) sont « froides ». Cette dualité des couleurs se retrouve dans la culture chinoise :  le rouge s’associe au yang, masculin, actif et chaud, et s’oppose au bleu, le yin, féminin, calme et froid. Dans la peinture et le cinéma, l’utilisation des couleurs chaudes ou froides communique nos émotions. « La couleur est plus forte que le langage » rappelle Marie-Laure Bernadac dans son livre Louise Bourgeois

Louise Sudour


Sources

Jonathan Richardson, Jonathan (Jr) Richardson et Rutgers (Éditeur scientifique) (trad. Hermanus Uytwerf), Traité de la peinture et de la sculpture : par Mrs. Richardson, père et fils, t. 3, 1728 (lire en ligne [archive]), p. 264.
Louise Bourgeois de Marie-Laure Bernadac