À l’heure de la crise écologique et économique liée à la surexploitation de nos ressources naturelles planétaires, les regards se tournent vers le vivant pour améliorer la société de demain : technologie, médecine…mais aussi l’urbanisme. Tour d’horizon de ce concept nouveau, source de mutations urbaines.
S’inspirer du vivant à des fins d’innovation et d’ingénierie : voilà le concept du biomimétisme. De l’échelle nanométrique à écosystémique, il s’agit de s’inspirer (et non de copier) des formes, des matières ou bien des structures produites par la nature – et sélectionnées par les milliards d’années d’évolution. Les applications sont exponentielles, et les villes n’y échappent pas ! Et pour cause : chercheurs, architectes, ou industriels regorgent d’idées atypiques et créatives. Améliorer l’algorithme des GPS en s’inspirant du comportement des fourmis, étudier la composition moléculaire des fils de soie d’araignée pour produire de nouveaux matériaux ou bien cultiver des micro-algues sur nos bâtiments à des fins énergétiques en sont quelques exemples. À mi-chemin entre biomimétisme et biotechnologie, la start-up Glowee se propose, à l’avenir, d’éclairer nos rues grâce à la bioluminescence de micro-organismes, c’est-à-dire leur capacité à émettre naturellement de la lumière. La bio-inspiration cacherait ainsi un potentiel colossal dans la transition écologique et sociale de demain, afin de rendre nos technologies plus simples, plus sobres mais aussi plus propres !
Corentin Mathé-Delétang