Sur les traces de la pollution plastique avec Alexandra Ter Halle

Mise en place de filets Manta avec des mailles de 500 microns, pour collecter des particules en suspension dans l'eau de la Louge, un affluent de la Garonne, à Muret en amont de Toulouse. Ces prélèvements sont effectués dans le cadre du projet PlastiGar visant à réaliser un suivi de la pollution plastique de la Garonne. Par Vincent NGUYEN (CNRS Photothèque)

Alexandra Ter Halle est chargée de recherche CNRS au laboratoire d’Interactions moléculaires et réactivité chimique et photochimique. Particulièrement impliquée dans l’étude de la pollution plastique des écosystèmes, elle avait participé en 2014 à l’Expédition 7e continent en tant que responsable du volet scientifique.

Alexandra Ter Halle au laboratoire d’Interactions moléculaires et réactivité chimique et photochimique.
© Vincent NGUYEN / PLASTIGAR / CNRS Photothèque.

Les deux pieds dans la Louge, un affluent de la Garonne, Alexandra Ter Halle et ses collègues manipulent des filets pour collecter les particules en suspension. Dans le cadre du programme PlastiGar, elle cherche à caractériser et quantifier la pollution en microplastiques (de 1 à 5 mm), encore trop peu étudiée dans nos fleuves et rivières.

Collecte de particules en suspension dans l’eau de la Laouge.
© Vincent NGUYEN / PLASTIGAR / CNRS Photothèque.

À terme, l’objectif est également de savoir s’il existe un transfert de ces microplastiques au sein des chaînes alimentaires des poissons et des invertébrés. Un suivi sur plusieurs années est mis en place, avec des prélèvements sur différents sites de la Garonne et de ses affluents, dans la région de Toulouse.

Échantillon prélevé sur le terrain. Le but est de chercher les particules plastiques attrapées dans les sédiments.
© Vincent NGUYEN / PLASTIGAR / CNRS Photothèque.

En laboratoire, elle procède à un tri visuel pour éliminer la matière organique des prélèvements réalisés sur le terrain. Plusieurs étapes sont ensuite nécessaires avant d’obtenir ce filtrat, une galette contenant d’éventuelles particules plastiques mais pleine de sédiments, qu’il faudra encore purifier. Un travail de fourmi, qu’il sera nécessaire de répéter pour chaque échantillon prélevé.

Romain Hecquet