Fille d’immigrants polonais, Stéphanie découvre les merveilles du monde aux côtés de son père, naturaliste. Ce dernier meurt alors qu’elle n’a que dix ans, mais déjà la passion des sciences croît en elle. Stéphanie obtient son diplôme de chimie en 1946. La même année, elle est embauchée dans une équipe étudiant les fibres textiles. En 1964, elle est placée à la tête d’un projet visant à mettre au point une fibre légère et résistante pour les pneus de voiture. Un an plus tard, Stéphanie découvre par « un heureux hasard », et surtout par une formidable intuition, le poly-para-phénylène téréphtalamide, plus connu sous le nom de kevlar. Cette fibre a la particularité d’être cinq fois plus robuste que l’acier à masse égale, et de posséder une résistance importante aux hautes températures et au cisaillement. Le kevlar est notamment employé dans la confection des gilets pare-balles. Mais Stéphanie ne s’arrête pas là, et dépose tout au long de sa carrière pas moins de 17 brevets. Après avoir pris une retraite bien méritée en 1986, elle obtient une place au Conseil national de la recherche aux États-Unis ainsi qu’à l’Académie nationale des sciences. Stéphanie s’est éteinte en 2014, mais son nom trône pour l’éternité au National Inventors Hall of Fame et au National Women’s Hall of Fame.
Romain Fouchard
Crédits Photo : Harry Kalish