Lorsque l’onde azurée revêt son manteau bleu-nuit, il est temps pour moi de me terrer dans ma cavité rocheuse. En retrait des mouvements incessants de la vie, je m’endors pour une nuit. Les paupières closes, confortablement enveloppé par mes bras, mon sommeil longtemps inconnu des hommes se révèle être analogue à celui des mammifères. Contrairement à l’inactivité de mon corps, mon cerveau ne reste pas passif durant l’intermède nocturne. Certaines aires cérébrales responsables de l’apprentissage et la mémoire sont stimulées. Celles-ci me permettent de me plonger dans les abysses du sommeil paradoxal, le stade des rêves. Grand amateur de camouflage, mon corps laisse place à son imagination lors que l’obscurité survient. Il n’est pas rare de me surprendre en train de revêtir des couleurs jamais observé le jour venu, telle qu’une succession de couleurs contrastantes sur la moitié de mon corps. Gros dormeur, mon sommeil dure environ seize heures. Avez-vous découvert qui je suis ?
La réponse : la pieuvre
Guillaume Marchand