De la vie fœtale jusqu’à la mort, des chats aux humains, le bâillement fait partie des petits mystères du monde vivant. Si les origines de cet événement physiologique sont discutées, de nombreuses études s’accordent pour dire que le bâillement servirait à refroidir le cerveau et ainsi rétablir l’état de vigilance. En effet, cet organe est le muscle le plus gourmand en énergie du corps humain. De toute celle qui est fournie à l’organisme, il en consomme près de 40% et peut se trouver dans un état qui pourrait être qualifié de « surchauffe ». Quant au fameux adage qui voudrait qu’un bailleur fasse bailler autrui, il est raisonnable de pencher vers l’hypothèse du mimétisme. Largement observé dans le monde animal, ce comportement peut être motivé par différents sentiments. Ici, l’empathie ou l’identification nous pousseraient à imiter le bienheureux endormi. Ainsi, le bâillement ferait partie des mécanismes dits de thermorégulation qui regroupent toutes les manifestations physiologiques engagées pour garder le corps à sa température optimale.

Juliette Dunglas