Ce sont seulement 3 cm qui constituent la frontière entre le foetus et le monde. Le placenta apporte oxygène et nutriments à l’embryon, et draine les déchets produits par ce dernier. Outre ses fonctions hormonales et immunitaires, il est également la représentation physiologique de l’environnement de la mère. Ainsi, si ce tissu protège l’embryon de certains pathogènes et substances toxiques, il n’est pas imperméable à tout. Que ce soit par l’alimentation, les médicaments ou les cosmétiques, le foetus n’est pas à l’abri des perturbateurs endocriniens. Dans le bulletin de veille de mars 2017 de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), il a été établi que des composés présents dans les plastiques, ou encore les cosmétiques, s’accumulaient dans les tissus du placenta. De même, une étude publiée dans l’Environmental Health Perspective pointe le Bisphénol A et phtalates comme possible causes de certains troubles comportementaux et émotionnels.
Juliette Dunglas