Diane de Poitiers : une mort dorée

Aussi belle de face, aussi fraîche et aussi aimable comme en l’âge de trente ans”, ainsi Diane de Poitiers est restée dans la postérité comme l’une des femmes les plus sublimes de la Renaissance. A 60 ans, la favorite royale parvenait encore à s’adjuger les tendresses d’Henri II, de vingt ans son cadet.

En 2008, le docteur Philippe Charlier, décidait de mettre à profit les protocoles scientifiques de la médecine légale, afin de percer les secrets de cette dame de coeur. Dans son livre, Quand la science explore l’Histoire, il explique que l’étude toxicologique des cheveux de Diane, présentait un taux d’or 250 fois supérieur à la normale. Cette concentration peut s’avérer extrêmement toxique, et provoquer le décès à long terme. Les chroniques de l’époque rapportent qu’elle présentait certains des symptômes liés à pareille intoxication : teint anémique, perte de dents, maigreur. Dans ses écrits, Brantôme raconte que la courtisane se faisait prescrire des sels d’or, afin de conserver beauté et jeunesse. En effet depuis l’Antiquité, l’or est loué pour ses supposés pouvoirs régénérants. Aujourd’hui encore, des cosmétiques de luxe à base d’or vantent ses prouesses anti-âge. A consommer avec modération…

 

Céline BERTHENET