Tout adorateur de café frémit à l’idée de boire un café décaféiné. Pourtant,
la consommation de décaféiné est estimée à 4,2% de la consommation totale, c’est-à-dire 14 809 tonnes en 2015. Alors le décaféiné, comment c’est fait ? C’est bon ou mauvais ?
Les premiers décaféinés sont arrivés en France au début du XXe siècle. Les caféier utilisaient des techniques de décaféination a base de solvants organiques très toxiques.
Aujourd’hui deux techniques se sont rapidement imposées : la décaféination par eau et dioxyde de carbone (CO2) qui consiste à plonger les grains de café verts dans de l’eau en y faisant circuler du CO2 sous haute pression afin d’y dissoudre la caféine. Le coût de cette technique étant très élevé, elle est utilisée uniquement pour de très grosses quantités.

La décaféination par solvant qui consiste à plonger les grains verts dans l’eau puis d’y rajouter un solvant afin de faire migrer la caféine dans celui-ci. Le grain est ensuite rincé et séché afin d’enlever les traces du solvant. Cette même technique est aujourd’hui la plus utilisée du fait de son efficacité, de son prix, mais aussi car elle permet de conserver toutes les saveurs du café qui peuvent être en partie perdus avec la décaféination par eau. Des traces de solvant restent tout de même présentes et font aujourd’hui polémiques sur leur possible toxicité.
Des certifications BIO ont été mises au point pour faire rapidement la différence entre un café décaféiné par eau et par solvant. Une autre alternative serait une espèce de café, le café de Charrier, découvert au Cameroun en 2008 qui présente des grains avec une teneur en caféine naturellement faible, soit 15 fois moins que les autres espèces.
Antonin Laroussinie