Des thermomètres dans les yeux

En observant finement les étoiles par une nuit dégagée, différentes couleurs apparaissent dans leurs scintillements. Ces teintes permettent d’obtenir, entre autres, une idée de leur température, bien qu’elles soient situées à plusieurs années-lumières, même sans utiliser de thermomètre ! Plutôt pratique, non ?

Regardez-les attentivement : par temps clair, elles scintillent dans l’obscurité de la nuit pour le plaisir des petits comme des grands. À l’image d’un métal chauffé qui rougeoie puis blanchit à mesure que sa température s’élève, la couleur d’une étoile indique à distance une idée de sa température. Contrairement au monde de la peinture, les couleurs les plus chaudes sont les teintes tirant vers le bleu et le violet. Une étoile plutôt rougeâtre sera donc considérée comme étant peu chaude (jusqu’à environ 4 500° C tout de même !), tandis qu’une étoile bleutée pourra atteindre plus de 25 000° C. La température de notre Soleil est quant à elle d’environ 5 500° C à sa surface. Le scintillement des étoiles est classé selon un « type spectral », définit par plusieurs dizaines de catégories.

Mais l’étude de la couleur des étoiles peut également renseigner sur leur composition chimique. En observant les spectres lumineux de chacun des astres, comme il est possible de faire avec la lumière du Soleil à travers un prisme, certaines teintes apparaissent davantage, pendant que d’autres sont masquées par de fines bandes sombres. Ce sont des raies d’absorption. Ces éléments indiquent la présence d’un ou plusieurs gaz bien particuliers dans l’atmosphère de l’étoile, permettant ainsi d’en savoir toujours plus sur l’univers qui nous entoure !

Pierre-Yves Lerayer

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