Ada Lovelace, la première informaticienne

Ada Lovelace, fille du poète Lord Byron et d’Annabella Milbanke, naît en 1815 à Londres. Bien que les femmes étaient habituellement cantonnées à leur rôle d’épouse et de génitrice, la mère de la petite Ada, éprise des mathématiques, veille à ce que ses précepteurs lui enseignent cette discipline et les sciences de manière approfondie.

En 1833, une de ses amies, Mary Sommerville, lui présente Charles Babbage, alors considéré comme le premier à énoncer le principe d’un ordinateur ; c’est-à-dire une machine capable de lire et de traiter des commandes données, d’effectuer des calculs et de stocker des informations. Fascinée par les machines à calculs qu’il construisait, Ada se rapproche de l’inventeur. C’est ainsi qu’en 1842, elle traduit une description de la nouvelle création de Babbage : la machine analytique. Elle complétera et ajoutera à cette description des notes, représentant près de trois fois le volume de texte de l’article original. Parmi celles-ci, un algorithme très détaillé servant à calculer une suite complexe de nombres (dite « de Bernoulli »), considéré comme le premier programme informatique de l’Histoire. Ada ira même plus loin, en imaginant que la machine de Babbage aurait pu être capable d’applications au-delà des mathématiques :

« la machine pourrait composer de manière scientifique et élaborée, des morceaux de musique de n’importe quelle longueur ou degré de complexité ».

En effet, elle pense que la machine analytique peut arranger et combiner les quantités numériques exactement comme si elles étaient des lettres, ou tout autre symbole général. C’est une idée révolutionnaire qui va au-delà de ce pourquoi la machine avait été destinée.

Formule qui exprime comment calculer les nombres de Bernoulli

Il faudra attendre 1930 et la machine de Turing pour donner corps à ses pensées visionnaires avec la première machine manipulant des symboles généraux, ne se contentant plus d’être un « simple » calculateur numérique.

Ada Lovelace est donc considérée par beaucoup comme la première programmeuse moderne de l’histoire, femme et homme confondus.

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