Dans la nature, une grande diversité de bactéries se développe en culture dans un milieu appelé « biofilm ». Une cuillère à café de terre contient, par exemple, environ 10 000 espèces de bactéries qui cohabitent ; le problème de surpopulation est vite réglé lorsque l’on ne mesure que quelques nanomètres (10-9 m). Elles partagent généralement le même repas et s’organisent dans l’espace selon leur fonctionnement et leurs besoins. Pour se coordonner, les bactéries discutent entre membres d’une même espèce d’une part, mais également entre membres de plusieurs communautés. Pour ce faire, chaque espèce possède une langue propre et maîtrise également une langue multi-espèce (groupe d’espèces) et une internationale. Ces « langues » sont composées de mots chimiques. La bioluminescence chez certains animaux fonctionne grâce à des communautés de bactéries qui, en fonction de leur densité et de leur arrangement, enclenchent les processus donnant lieu à la luminescence, c’est le quorum sensing.
Juliette Dunglas
Images :Les bactéries utilisent une langue propre, une langue multi-espèce (groupe d’espèces) et une internationale. Crédit : Antonin Cabioc’h.