Le sucre : je t’aime, moi non plus

Pour nombre d’entre nous, les repas sont sacrés. Partage, convivialité, réunions familiales, encas sur le pouce, nous prenons du plaisir dans la nourriture quelle que soit l’occasion. Mais, quand nous mangeons plus que ce dont nous avons besoin, la graisse abdominale s’accumule, et les tant redoutés bourrelets font leur apparition. Alors, pourquoi grossit-on ?

 

Trois nutriments sont indispensables à notre métabolisme : les protéines, les glucides et les lipides. Les premiers fournissent les acides aminés. Les seconds deviennent majoritairement du glucose : la principale source directe d’énergie pour le cerveau et les muscles. Et enfin les lipides, impliqués dans un grand nombre de voies métaboliques, donnent les acides gras ; si les apports énergétiques sont supérieurs aux besoins de l’organisme, ils vont se stocker sous forme de triglycérides dans le tissu adipeux. C’est à cette réserve que le corps fait appel quand les provisions en glucose sont épuisées.

L’idée la plus répandue est que ce sont les lipides qui font prendre du poids. Le raccourci est simple : je mange gras, alors j’accumule de la graisse. C’est plus compliqué que cela.

Le principal ennemi est le sucre. Son arme ? L’insuline. Lorsqu’une personne mange un aliment riche en glucides, le taux de sucre dans le sang (glycémie) va augmenter, et le pancréas va sécréter une hormone, l’insuline. Cette dernière, va faire rentrer le glucose dans les cellules. Mais quand l’organisme n’a plus besoin de glucose, l’insuline va également le mettre en réserve dans le tissu adipeux. Donc, plus un individu mange sucré, plus il libère d’insuline, plus il stocke, et plus il grossit. Heureusement, tous les sucres ne sont pas logés à la même enseigne. Ceux possédant un indice glycémique (IG) élevé sont à éviter. Il s’agit d’un critère permettant de classer les aliments sucrés en fonction de la hausse de la glycémie qu’ils provoquent lorsqu’on les mange. Il a été défini en 1981 par David Jenkins de l’Université de Toronto. Il est calculé en dosant l’effet sur la glycémie de 50 g de glucides d’un aliment par rapport à 50 g de glucose pur. Plus l’indice est grand, plus le pancréas sécrète de l’insuline. La baguette, les frites, ou encore le riz à cuisson rapide sont donc à consommer avec modération, en raison de leur IG élevé.

Hélas, d’autres facteurs sont à prendre en compte lorsqu’on souhaite faire attention à sa ligne : certains médicaments font grossir (corticoïdes, hormones féminines présentes surtout dans les pilules contraceptives, anti-dépresseurs…), mais également des dérèglements hormonaux, le stress, pour ne citer qu’eux.