« Des femmes dans le programme spatial ? Avec plaisir, nous prévoyons 55 kg de charge utile dédiée aux équipements de loisirs ! » Ce sont les mots qu’aurait prononcés Robert Gilruth, directeur du Centre des vols spatiaux habités de la NASA dans les années 1960. La course à l’espace fut d’abord militaire, donc une affaire d’hommes.
La décision d’envoyer une Américaine dans l’espace en 1983 fut le fruit de longues concertations de la part des ingénieurs de la NASA, pour la plupart masculins. Ils furent confrontés à des problèmes inattendus, comme les règles de ces dames.
Les ingénieurs ont donc très sérieusement demandé à Sally Ride si 100 tampons seraient suffisants pour une semaine de voyage. Après réflexion, ils ont pensé que les attacher ensemble avec leur ficelle, tel un chapelet de saucisses, afin qu’ils ne flottent pas partout dans la navette, serait une bonne idée.
Hélas, le sexisme spatial est toujours d’actualité. En 2015, six femmes russes ont vécu une simulation d’une semaine afin de tester les effets de l’isolement. Lors de la conférence de presse précédant l’enfermement, les journalistes leur ont demandé :
« Comment allez-vous vous débrouiller sans hommes et sans maquillage ? ».
Alice Thomas