Au voisinage du point critique : les smartphones

« En général, les gens ne savent pas ce qu’ils veulent avant qu’on le leur ait montré. » Si cette phrase est indéniablement provocatrice, il est fort à parier que Steve Jobs, lorsqu’il la prononça en 1998, savait de quoi il parlait. Possédant un talent certain pour la communication, le fondateur de la firme à la pomme avait compris que dans une optique commerciale, l’innovation allait de pair avec la publicité, que l’une n’était rien sans l’autre.

Créer le besoin, transformer des objets simplement innovants en véritables symboles du futur, voilà le rêve d’alchimiste que son entreprise a su réaliser depuis ses débuts, il y a 40 ans.
Un rêve qui s’est tellement intégré à la culture populaire, qu’aujourd’hui, la simple silhouette d’une pomme gravée au dos d’un téléphone fait figure de symbole universellement reconnu.

Apple en est arrivé au stade de popularité où l’on n’a plus rien à prouver, celui où mille slogans peuvent être remplacés par un simple fruit, un état où le matraquage commercial en arriverait presque à nous faire oublier la simple réalité.

Car derrière ce vernis de modernité, destruction des environnements et exploitation des travailleurs font partie intégrante du fonctionnement de la société et la ramènent implacablement à sa vraie nature. Celle d’une multinationale tout ce qu’il y a de plus commune. Prête à tout pour vendre encore et encore les fruits de son pommier.

Guénolé Carré