L’Octobot est certes petit, mais très prometteur. Du haut de ses 2 petits centimètres, ce robot développé en 2016 par une équipe de chercheurs d’Harvard est entièrement mou. Imprimé en 3D grâce à du silicone, il n’a ni batterie, ni circuit électronique, ce qui lui permet de se déformer sans se casser. Avec ses 8 tentacules, il prend non seulement l’apparence d’une pieuvre mais aussi ses capacités. Toute l’innovation de ce robot réside dans sa manière de se déplacer : grâce à des réactions chimiques d’une très grande précision. Comment cela fonctionne ? Le robot contient des stocks de peroxyde d’hydrogène et un catalyseur, le platine. Lorsque ces deux éléments entrent en contact, ils produisent un gaz qui remplit des chambres pneumatiques et fait bouger les tentacules en les gonflant comme un ballon.
Pour l’instant, ce premier robot mou et autonome fonctionne pendant 8 minutes maximum. Il porte donc bien son étiquette de « premier », car ce modèle constitue davantage la preuve d’un concept fonctionnel qu’un robot prêt à l’emploi. Pour l’instant bien loin des réelles capacités du poulpe, un bel avenir est tout de même promis à l’octobot : capable de nager, ramper et se déformer sans se casser, il permettra peut-être un jour d’explorer des milieux difficiles d’accès et d’aider les équipes de secourisme dans les zones inondées. Ce bel avenir sera-t-il réalisé pour les futures générations d’octobot ? Seul l’avenir nous le dira.
Ilia Aim
Sources :
Wehner, M. (2016, août 24). An integrated design and fabrication strategy for entirely soft, autonomous robots. Nature. https://www.nature.com/articles/nature19100
Burrows, L. (2017, 7 mars). The first autonomous, entirely soft robot. Harvard Gazette. https://news.harvard.edu/gazette/story/2016/08/the-first-autonomous-entirely-soft-robot/
